Blanc C’est Exprimé RETOUR SUR LE PRÉSENT  » SÉCURITÉ, INSÉCURITÉ…. »

C’était en…2001 !

 

SÉCURITÉ, INSÉCURITÉ….

                                                                                                                                                                                                  A la veille des élections de 2002, les revendications, de toutes sortes,  se font plus nombreuses, plus précises aussi.

Les médecins des cliniques privées ont obtenu des mannes financières qui leur permettront, c’est certain, de donner… « charité bien ordonnée ne commençant pas toujours …par soi –même » quelques miettes à leurs personnels…?

Cela ne pouvait manquer d’inciter de nouvelles catégories socio – professionnelles à faire pression. Les rapports de force – y compris celles de… police,  s’exercent, s’évaluent…mettant en évidence l’insécurité ambiante.

Dans un climat favorable à la passion, au stress, nul ne peut, en effet, nier une augmentation de la criminalité en tous genres. Les forces de l’ordre qui paient un lourd tribut font valoir que leur métier ne doit pas en faire des victimes désignées, fatales, oubliées. Ils veulent plus de moyens, plus de considération. Cela ils le demandent, en descendant dans la rue, comme tout manifestant lambda, à l’Etat, au gouvernement.

Que les policiers méritent plus de considérations soit.  Qu’ils soient dotés de plus de moyens semble évident.  Mais attention à la tentation de, seulement, « trop sécuriser »… car l’on glisse vite dans le processus inexo-rable  de la création d’un Etat policier.

Ce n’est pas en mettant, seulement en effet, des milliers de policiers en plus dans les rues que l’on règlera le problème…

Et si, en ce beau Pays modèle de la démocratie qu’est la France, on traitait, pour une fois, non pas les conséquences, mais les causes. Si au moins, pour une fois, on avait le courage d’une véritable réflexion et l’on mettait en place, sur le temps, une véritable stratégie de reconquête de la paix publique?

De multiples facteurs interviennent dans la création de la notion d’insécurité.

Pour autant il semble qu’un sentiment fort joue dans la création du cycle infernal que chacun regrette sans d’ailleurs voir la part qui lui revient…dans la responsabilité collective. Il s’agit du sentiment d’injustice.

Or comment ne pourrait-il pas naître, le sentiment d’injustice à voir la… Justice non rendue, dans une Société où beaucoup de ceux qui font les lois les bafouent en permanence. Cela, la plupart du temps, en toute impunité.

Le nombre des non-lieux pour vice de forme, durée des procédures et autres motifs fallacieux est là pour le démontrer. La compétence et l’indépendance même des juges d’instruction sont mises en cause par les médias, par les citoyens. Cela d’autant plus qu’aucune sanction administrative concernant les fautifs, n’est portée à la connaissance des Français. Le doute envahi les esprits, devient le creuset des amertumes et de la justification, pour certains,  à quitter le droit chemin.

Sans pour autant accepter et encore moins absoudre la violence qui en découle, le sentiment d’injustice né du traitement social, de la précarité, du manque de respect des individus dans leur vie de tous les jours, dans des villes tentaculaires ayant atteint,  la « taille critique »,  dans les quartiers ghéttoïsés, dans leurs activités professionnelles, quand ils en ont, est de plus en plus prégnant autour de nous.

Comment ne pas comprendre le sentiment d’injustice de ceux qui  subissent des grèves, pourtant parfois justifiées, de nantis, assurés des lendemains et n’ayant, malgré cela, aucun esprit de solidarité, guidés qu’ils sont par des syndicats « courroies de transmission » ou seulement corporatistes, soucieux de préserver leurs privilèges, leurs seules chapelles ?

Comment ne pas avoir, en l’absence de gendarmes visibles, un sentiment d’injustice lorsque roulant normalement vous êtes dépassé sans arrêt, sur un long parcours, par des furieux de la route faisant moult  infractions mettant la vie des autres en péril  et que vous êtes verbalisés, quelque moment plus tard, pour  un dépassement de quelques minutes, d’un « parcmètre – percepteur » ?

Comment ne pas avoir un sentiment d’injustice à voir les coupables mieux traités que les victimes ?

Du sentiment d’injustice naît souvent la révolte et le risque de l’envie de se faire justice soi-même …lorsque la Justice ne se fait pas elle-même respecter, lorsque la force prime le droit…lorsque les citoyens démissionnent et en oublient le simple civisme.

Si « prévenir, c’est guérir » et « gouverner, prévoir » nos gouvernants voient là toute l’étendue de leurs responsabilités passées, même si ils ne se sentent pas coupables!

 A eux de mieux préparer l’avenir !

 

Gérard GAUTIER  ALTERNANTES Chronique

Saint-Brieuc le 26 novembre 2001

Gérard Gautier                                                                                                                                                                         Ancien Conseiller Régional de Bretagne Président Mouvement  « BLANC C’EST EXPRIME »                                                18 rue de Penthièvre 22000 Saint-Brieuc  Téléphone : 02.96.33.50.34                                                                                  Site : www.blanccestexprime.fr       E.mail : blanccestexprime@orange.fr                                                                             (Adresse revue en 2021)