Dans le catalogue des « fuites » concernant les annonces qui seront faites par le président Macron, après le Grand débat, figure la suppression de l’E.N.A. Or dire cela, et le faire, serait une belle idée…sauf qu’il y a mieux à faire.
En effet et c’est le plus important, il faut que la gouvernance de la France cesse d’être le jacobinisme centralisateur. C’est l’affirmation que pouvoirs doivent être redonnés aux Territoires.
Pour ce faire, il faut en finir avec ce qui est la cause profonde de ce que vivent les citoyens. A savoir la schizophrénie de leurs représentants et.de toute la classe politique!
Girondins en Région et Jacobins à Paris…là est le problème
Il faut surtout des réformes pour protéger la Société et la Démocratie…et les élus eux-mêmes.
Je suis conscient que si l’on a la volonté réelle de voir aboutir des réformes il faut obtenir le consensus indispensable. Il faut avant tout être très clair dans les motivations, dans les objectifs à atteindre, les conséquences positives et négatives que cela peut entraîner et surtout ne pas avoir d’arrières pensées malsaines voire seulement… électoralistes ou de circonstances.
Or avant de supprimer l’E.N.A, comme je l’ai préconisé à un moment, et de recréer une autre structure, une autre mesure s’impose.
A savoir réformer ce qui provoque la mainmise du Pays par une caste de « politiciens hauts-fonctionnaires »…jacobins!
Il s’agit, cela figure depuis des années dans les propositions faites par Blanc C’est Exprimé, de traiter les causes et non les conséquences, à savoir, de réformer dans le Statut de l’élu, « ce qui concerne l’E.N.A »…
En dehors d’autres propositions et pour lutter « contre la professionna-lisation fonctionnarisée de la politique » de déterminer l’obligation faite aux futurs Hauts fonctionnaires sortant de l’E.N.A, « de ne pouvoir postuler à un mandat électif avant quinze ans de services rendus au Pays dans la fonction pour laquelle ils ont été formés et d’avoir à démissionner de la fonction publique après obtention d’un mandat ».
Cette réforme ne serait que l’application du programme législatif ( oublié ) de 2007 de Nicolas Sarkozy qui souhaite l’étendre à tous les fonctionnaires. Cela pour des raisons de simple justice. En effet, actuellement, pendant la carrière politique des intéressés, leur ancienneté continue à progresser dans leur corps d’origine et leurs droits à la retraite sont préservés.
Il n’est pas acceptable aujourd’hui de voir encore, en 2019, des énarques être en politique depuis… les années 80 !
Gérard Gautier Saint-Brieuc 19 avril 2019
Blanc C’est Exprimé courriel : blanccestexprime@orange.fr