Lettre-ouverte à Madame Jacqueline IRLES – députée

Les mauvais valets font les mauvais Maîtres !

Le 29 mai 2009 je vous ai transmis un courrier que j’introduisais de la manière qui suit  « Vous faites partie du groupe de députés qui ont fait dernièrement des propositions pour la défense de la nation française. Au nombre de ces dernières vous suggèrez entre autres, outre que la Marseillaise, hymne national français, figure sur les manuels scolaires utilisés dans les cours d’histoire, un « kit pédagogique » pour que le texte et la musique soient davantage connus. Vous projetez  également l’idée de baptiser chaque classe, dans chaque école, du nom d’une personnalité de l’Histoire de France, et de créer un « observatoire national du respect des symboles républicains ». Je dois affirmer tout d’abord, être républicain, mais non cocardier, et contre tout nationalisme, fut-il Français.” …/… 

Depuis, votre silence, ainsi que celui de vos collègues cosignataires de votre proposition, est à la mesure de celui que vous avez opposé à mon envoi et aux nombreux autres restés sans aucune réponse de votre part. A savoir bruyant. J’ai ainsi pris acte que vous n’étiez pas très attachée à la politesse qui est pourtant, me semble-t-il « une marque de respect » portée à l’Autre.

En ces temps troublés qui entraînent la France, en plein délitement, sur une pente très dangereuse, j’aurais aimé lire dans la presse, du fait « de votre effet d’annonce, » une prise de position courageuse de votre part pour dire la distance qui est la vôtre avec toutes les déclarations, propos et autres décisions à la limite de l’irresponsabilité de celui qui devrait être le garant des valeurs de la République.

Or vous faites silence. Ce silence qui est le refuge des valets seulement soucieux de garder, sous l’aile protectrice de leur Maître, une once du maigre pouvoir qu’ils pensent avoir en abandonnant même celui du respect pour eux-mêmes, en perdant le plus souvent jusqu’à leur dignité.

Lors du débat ouvert pour éviter de résoudre les vrais problèmes de notre Société, sur l’Identité nationale, je déclarais dans un texte que je vous ai fait parvenir : 

J’ai du mal à me sentir fier d’être Français dans une France qui tourne le dos à ses valeurs que j’ai apprises à l’école publique et de mes parents et qui m’ont forgé. Héritage du Siècle des Lumières, elles étaient porteuses d’espoirs d’humanisme et ne sont plus que la chandelle chancelante d’un monde formaté, fiché, sécuritaire, chaotique, individualisé, financiarisé, déshumanisé. 

J’ai du mal à me sentir fier d’être Français dans une France dans laquelle, pour gouverner, il est fait appel aux plus bas instincts qui guident le Peuple, la peur, l’insécurité, l’intolérance et qui génèrent le nationaliste, l’esprit cocardier, la xénophobe et la haine de l’Autre.

Aujourd’hui plus que jamais fier d’être Breton, j’ai mal à la France et  il m’arrive d’avoir honte d’être Français. Alors Madame, pour la France et les Français, faites honneur à votre mandat de représentante de la République. Votre exemple sera peut-être suivi par vos collègues.

N’oubliez pas que si les bons maîtres font les bons valets, les mauvais valets font les mauvais maîtres.