DÉMOCRATIE : VERS UN MANDAT… À POINTS Texte écrit en Juin 1997

En En juin 1997, devant l’attitude «autiste», cela dit sans vouloir faire injure aux personnes qui en sont souffrent, «virevoltante» des élus, les promesses non tenues, le règne grandissant de la langue de bois, Gérard Gautier, conscient des avancées intéressantes, mais difficiles et lentes, de la démarche pour la reconnaissance du vote blanc, lança -l’humour est une arme «pacifique à utiliser sans modération»- le projet d’un «mandat à points! »

La reconnaissance du vote blanc suffrage exprimé, indispensable et souhaitée par de nombreux citoyens, est un projet pour lequel la lutte doit être constante, tant il est l’objet de  pressions négatives.

En effet, les hommes politiques – qui ne semblent pas prendre la mesure de leur discrédit, ceci valant d’ailleurs, surtout pour les appareils, les états-majors – auraient bien besoin de cette «épée de Damoclès» au dessus de leur tête.

Par leur attitude suicidaire, «Eux qui entendent mais n’écoutent pas», leurs errements, leurs luttes intestines pour accéder ou conserver le pouvoir, participent à la fragilisation de la Démocratie, à sa mise en péril. Les politiques sont les seuls, dans notre Société, à voir leurs fautes non sanctionnées.

Et quand ils le sont : ils s’en absolvent…s’ auto amnistient!

 D’où la difficulté, pour les électeurs, de reconnaître les bons et les mauvais. D’où, la possibilité aussi, pour certains de faire des amalgames douteux, de l’antiparlementarisme primaire.

Nul ne peut ignorer que sont fondés la morosité ambiante et le manque d’enthousiasme. Cela se traduit, lors des consultations électorales – du fait de l’offre électorale non conforme aux souhaits des électeurs – par une montée impressionnante des abstentions et son corollaire, la poussée de l’extrémisme.

A qui la faute ?

On peut affirmer que la première cause des «accidents de notre Société» est leur conduite irresponsable, pleine de dangers. Sachant que les législateurs disent voter souvent des lois pour… «protéger les citoyens contre eux-mêmes,» il est important de protéger les parlementaires… « de leurs propres agissements irresponsables.»

Il est évident que les fautes réitérées des politiques vont les amener, nous amener, immanquablement dans le mur.

Pour séparer le «bon grain de l’ivraie», pour aider les inconséquents à se prémunir contre eux-mêmes, pour les amener à reprendre conscience de leurs devoirs, il est projeté, à l’instar du Permis à Points pour les automobilistes, de créer un MANDAT À POINTS.

Le principe en serait simple.

Après une consultation électorale, chaque nouvel élu sera doté d’un quota de points. Dans le même temps il  lui sera remis un badge tricolore, signe de son intégrité civique.

Une liste d’erreurs, de fautes répréhensibles, sera élaborée et comprendra de nombreux paramètres :

• Cumul des mandats  • complicité passive • trafic d’influence • défense de lobbies préjudiciables aux intérêts de la Collectivité • promesses non tenues • esprit corporatiste • langue de bois • enrichissement personnel sans cause • procès d’intention • double langage • mensonges réitérés • absentéisme • participation au vote d’une loi d’auto -  amnistie • esprit jacobin…

Cette liste n’est pas exhaustive.

Des points seraient affectés à chacun des paramètres en fonction de l’importance des conséquences pour les citoyens, pour le Pays.

À chaque infraction des points seraient retirés après consultation d’un Comité Ethique des Citoyens.

Pour les «élus réputés dangereux» c’est-à-dire ayant perdu 50 % de leur quota, le retrait du badge tricolore est prévu. En remplacement un badge ROUGE leur serait remis.

Cependant, pour leur donner une nouvelle chance et leur permettre la reconstitution partielle de leur nombre de points initial, possibilité leur sera donnée de bénéficier d’une formation spécifique de remise à niveau civique.

A cet effet la création de maisons de «redressement moral» est envisagée.

Pour que le mandat à points puisse avoir toute sa légitimité, le projet pourrait faire l’objet d’un référendum qui se déroulerait le 4 août 1997, jour symbolique de l’abolition des privilèges.

Texte remis en ligne le 27 avril 2017

 

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