Ne faisant pas confiance à Emmanuel Macron (*) qui, à l’instar des autres politiciens, a fait siens les propos de Pasqua «les promesses ne valent que pour ceux qui les écoutent,» il est évident que ma position n’étant pas guidée par des tentations partisanes de mauvais aloi, je trouve par contre, au minimum surprenants, les propos tenus par la revenante, à l’oubli facile, Martine Aubry.
En marge de la visite d’Emmanuel Macron dans le nord de la France, Elle a déclaré : ../… « Moi, je suis totalement sceptique car je pense réellement que ce n’est pas une politique qui va mener vers la croissance et vers l’emploi. (**)
Comme quoi la maladie d’Alzheimer frappe surtout la classe politique.
Retour sur le passé… avec une chronique donnée sur ALTERNANTES le 2 octobre 2001.
Le ministre de la santé Bernard KOUCHNER vient de présenter un nouveau plan de lutte contre la consommation excessive d’alcool. Quand on prend la dimension de ce fléau en termes de mortalité, maladies et accidents, de vies brisées, ou de coût financier pour la Collectivité, on ne peut que s’en féliciter.
Le ministre, se faisant, entend redonner un peu de vigueur à la loi que son collègue Claude EVIN, avait fait voter en 1991.
On sait que cette loi a subi beaucoup d’amendements qui l’ont affaiblie. On sait aussi que l’accompagnement, logique, en termes de prévention, a été traité surtout comme un «effet d’annonce» plus que de réalités budgétaires. Comme on le fait, le plus souvent, en ce domaine en France…
Et comme nos parlementaires sont là pour préparer et faire voter des lois, ils ne s’en privent pas.
Ainsi, Martine AUBRY a fait adopter la loi sur les 35 heures.
Vous êtes en droit de me demander quel est le rapport de ce rappel avec la Loi de Claude EVIN contre le tabagisme et l’alcoolisme…et la volonté exprimée par Bernard KOUCHNER., et bien il y en a un…
Ecoutez plutôt…
Comme dans les contes pour enfants…et dans les mécomptes de la Sécurité Sociale… on peut dire…«et où on reparle de Martine AUBRY… »
Il faut se rappeler que celle-ci, soucieuse d’assurer son avenir personnel et électoral, avait choisi, peu après l’adoption de son texte alambiqué, son envol pour la Lille et son Beffroi. Cela au lieu d’assumer les conséquences prévisibles, budgétaires, économiques, sociologiques de sa manière technocratique, démagogique et autoritaire d’aborder les problèmes de l’emploi.
En héritage elle avait laissé en l’état, dans un drôle d’état, le douloureux volet du financement des mesures prises.
Son successeur, permettez que je ne dise pas «sa successétrice» Elisabeth GUIGOU confrontée à l’obligation, Elle, de trouver une solution…en a trouvé une.
Ce seront «les fumeurs et les buveurs» - voilà qui nous ramène à Claude EVIN et à Bernard KOUCHNER - qui en assumeront la charge par le biais de taxes supplémentaires.
Si l’on admet que les personnes dépendantes de ces deux «maladies» vont permettre d’alléger les comptes de la Sécurité Sociale on peut dire qu’en l’occurrence on joue «au chat qui se mord la queue.»
On affirme souvent, en effet, que ce sont elles, justement, qui participent, pour une grande partie… à son déficit…
Or le concept de la ministre équivaut à dire…que «plus elles fument, plus elles boivent…plus elles doivent rapporter…» ce qui on doit l’admettre, échappe à la cohérence dans la conduite de la politique gouvernementale et tourne le dos à toutes les campagnes de prévention menées jusqu’à ce jour.
De plus l’affirmation selon laquelle la ministre aurait trouvé la «panacée universelle»… je n’ai pas dit la «panachée universelle» la formule magique pour assurer un «financement stable et durable» est surprenante…
Comment peut-on affirmer «faire du pérenne en s’appuyant sur un moyen que l’on souhaite voir disparaître ?»
Sauf, bien sûr à considérer que l’importance des ressources budgétaires qui en «découlent» comme d’une bouteille… ou d’un tonneau…justifie qu’on le maintienne !
Il est possible que des citoyens, parce que se situant dans l’opposition, vont décider de s’arrêter de boire et de fumer. D’autres, pour soutenir l’action de la ministre, vont à contrario, eux, s’adonner à la cigarette et aux plaisirs de Bacchus…
Il peut être aussi envisagé que les fumeurs et buveurs, mauvais Français, décident de faire abstinence …
Dans ce cas là, la ministre serait mise au «régime sec.»
Se reposerait alors le problème crucial de la recherche de liquide pour alimenter… la pompe à finances…
«Alors, garçon, vous nous remettez çà…c’est pour les 35 heures!»