OUEST-FRANCE « Esprit de vérité et de liberté » Lettre-Ouverte

LETTRE OUVERTE

N’ayant jamais de réponse aux courriers adressés à la rédaction générale ou aux journalistes rennais je suis amené à rendre public cet envoi.

Madame Jeanne Emmanuelle Hutin                                                                               Membre du Directoire                                                                                                         Ouest-France                                                                                                                         10, rue du Breil                                                                                                                      35051 Rennes Cedex 9

 Madame,

 Lecteur assidu de Ouest-France, je lis de manière habituelle et bien qu’agnostique, vos chroniques marquée du sceau de vos sensibilités religieuses que je respecte. Je suis très souvent en accord avec vos écrits empreints d’humanisme. (*)

 Militant pour la Démocratie, il est donc évident que l’Editorial que vous avez signé le 19 mai dernier « Esprit de vérité et de liberté » m’a interpellé.

Comment, en effet, ne pas souhaiter que vos paroles et questionnements soient suivis d’actes concrets pour leur donner réalité ?

 …/… « Comment une parole libre pourra-t-elle encore se frayer un chemin à l’ère des tentatives toujours plus nombreuses de conditionnement de l’opinion publique ? …

 Ces questions interrogent l’avenir de la démocratie qui, pour se déployer, a besoin que la liberté d’expression soit reliée à la recherche de la vérité…./… »

Cette question est lourde de sens mais ne semble pas être entendue et, surtout écoutée… au sein même de votre propre journal.

Ce dernier en effet ne semble pas partager, dans la réalité, les mêmes valeurs que celles évoquées par vous-même.

Vous dites : « Et quand, prenant le pas sur le courage et la lucidité, la peur et le « politiquement correct » empêchent de nommer  les choses pour bien agir. »…« une parole libre et recherchant la vérité est donc nécessaire  à la vitalité de la démocratie »

Personnellement sans être un homme plus courageux qu’un autre, mais étant un Homme qui se veut libre, je ne connais pas le « politiquement correct. »

C’est pourquoi je suis fondé à dénoncer la censure réelle exercée par Ouest-France que je subis.

Cela a commencé en 2007, lors de la sortie de mon livre « Vote blanc la longue démarche » de la part du directeur du service politique, Didier Eugène. Celui-là même qui, penaud, se faisait admonester sans réagir, en pleine session par le président Bourges pour avoir fait écho – ce qui était normal – à une déclaration d’Edouard Leclerc.

Ensuite et depuis en permanence, lorsque votre quotidien qui, se recommande pourtant de valeurs chrétiennes et républicaines, telles « Justice et Liberté » n’a pas jugé bon de soutenir ma recherche citoyenne de vérité et des vraies responsabilités dans l’affaire de l’incendie du Parlement de Bretagne. En  acceptant de voir, rançon de la dépendance, un humble et innocent, se faire accuser et être le seul mis en examen. Cela en occultant la vérité et en participant même à sa mise sous le boisseau des livres que j’ai consacré au dossier.

Il est vrai  que la Liberté a un prix. Je ne méconnais pas le fait que votre journal a des contingences économiques que je n’ai pas.

 ….«  Reporters Sans Frontières     À un moment où, en France, la Démocratie est, plus que jamais, confisquée aux citoyens, la presse et les médias subissent la même crise de défiance que celle rencontrée par la classe politique. Leur mission qui leur est normalement dévolue de contribuer au débat démocratique est souvent mise en cause. Cela, souvent du fait de leur perte d’indépendance financière. Ceci faisant courir, pour les journalistes, le risque d’être pris en otages. »

Je sais aussi que les journalistes ont besoin de travailler. En toute liberté.

En tant que citoyen conscient que la Démocratie est devenue « imparfaite » dans notre Pays et militant pour participer à son renouveau, je suis un ardent défenseur de la presse écrite et des médias. Pour autant s’il est indispensable que les journalistes aient le « droit à l’expression » encore ne faut-il pas oublier que les citoyens-lecteurs ont, eux « le droit à l’information… »

Ce pourquoi, en toute logique, je vous demande d’agir en interne, en votre qualité de Membre du Directoire, pour que les choses évoluent dans le sens positif.

Je vous remercie de l’intérêt que vous porterez à cet envoi et de la bonne suite que vous serez en mesure de lui donner.

Je reste quant à moi à votre entière disposition.

Respectueusement vôtre.

 Gérard Gautier  Saint-Brieuc le 24 mai 2018

(*) https://www.ouest-france.fr/reflexion/editorial/editorial-esprit-de-verite-et-de-liberte-5769039