Emplois fictifs…. UMP et Mairie de Paris : indécence !

A la fin de décembre 1994, avant même que la loi de financement public des partis politiques soit votée, je me suis élevé contre cette dernière et n’ai jamais cessé depuis dans ma démarche pour en réclamer une réforme complète. J’ai en effet démontré dans mon livre « Vote blanc la longue démarche » les conséquences négatives de cette loi qui a profité aux deux partis majoritaires et leur a permis de confisquer la Démocratie à leur profit.

Pour exemple, le montant total versé en 2008 a été de plus 74 millions d’euros… pourtant minoré du fait de la pénalité due au non respect de la parité. L’importance de ce pactole ne serait pas forcément critiquable si la cohérence était respectée et si la «récompense républicaine» attribuée l’était en fonction d’une réalité, d’un effort. En fait, si elle était légitime.

Or, lors de l’élection législative de 2007 qui sert de référence pour les attributions des aides, il y a eu au premier tour un taux d’abstentions de 39, 58 %. L’ UMP a réuni 39,54 % des suffrages exprimés soit 23,44% des inscrits, le P.S. a réuni 24,73 % des exprimés soit 14,66 % des inscrits !

… En tenant compte de ses résultats et en cumulant les deux fractions prévues, les retombées y afférentes, les deux partis majoritaires se sont répartis, pour l’année 2008, 76.43%, % des aides publiques : le P.S. et apparentés 30. 34% et l’UMP 46. 09%. Cela alors qu’ils ne représentent que 39.39% de inscrits.!

Ubuesque, voire scandaleux, entre les deux scrutins législatifs servant de référence pour le calcul du financement public, alors qu’il y a eu uneaugmentation des abstentions de 4% entre 2002 et de 2007, les deux partis majoritaires ont vu la part des aides qui leur ont étéattribuées augmenter dans le même temps de 3.52%. Ce qui incline à se poser des questions quant à la vertu de l’égalité républicaine et de la vérité du slogan : « Travailler plus pour gagner plus ! » Le lien de causalité n’existant pas de toute évidence, la question qui se pose est de savoir si nous ne trouvons pas, dans le cas présent, devant un « cas d’enrichissement…sans cause. »

Aujourd’hui, l’ UMP se dit prêt à régler, dans le cadre «d’une tractation scandaleuse entre les deux partis majoritaires» 1,65 million d’euros à la mairie de Paris en échange du retrait de sa constitution de partie civile. Il fait ainsi la démonstration qu’il a les moyens d’acheter des consciences, d’entraver l’action de la Justice et cela avec l’argent des contribuables dont …les abstentionnistes. Cela est indécent au moment où se met en place un plan de rigueur qui ne veut pas dire son nom

Et si ce 1,65 million d’euros « véritable niche de fiscalité abusive »(voir les 3.52% trop perçus…) était restitué directement au budget national ?

Les parlementaires UMP étant appelés pour apporter leur quote-part pour payer eux-mêmes la note à la Mairie de Paris.

Il est vrai que nous n’aurions pas eu à connaître le dilemme actuel là si le « ballon d’essai » – lancé peu après l’élection présidentielle de 2002 par Maitre HUNAULT « avocat-parlementaire » de l’UMP à l’époque, concernant «l’éventualité d’une amnistie pour les délits «politico – financiers», cela en s’appuyant sur « la longueur de la procédure » – avait connu l’issue souhaitée!

Plus sérieusement, nul doute qu’il y a des parlementaires honnêtes : il serait peut-être temps de les entendre et de les voir agir. En toute indépendance.

Cela ramènerait sûrement les abstentionnistes vers les urnes.

Urnes qui s’agissant de celles qui portent témoignage de l’expression de la Démocratie deviennent, vides, de plus en plus funéraires,