9 novembre 2011
Lettre-ouverte à Jacques MYARD Député
Monsieur le Député,
Je vous ai écouté hier soir sur France 2 et j’ai été très touché par votre plaidoyer en faveur des élus dont vous êtes l’un des plus représentatifs. Cela en vous élevant contre un appel à la solidarité des parlementaires, impudent je dois l’avouer en ces temps de rigueur, de votre collègue Lionnel Luca.
Vous avez déclaré, avec émotion et conviction, que les députés travaillent beaucoup. Je vous l’accorde.
Sauf que je prolongerai cependant en disant…comme beaucoup de Françaises et de Français. Pour ceux toutefois qui aujourd’hui, ont encore la chance de travailler.
Même si vous ne portez pas, sur le visage, les stigmates dues à la fatigue de l’accomplissement de votre mandat de parlementaire, je n oublie pas que, de manière volontariste, vous n’hésitez pas à ajouter, altruiste, celle induite par la charge de maire de Maisons-Laffitte. Cumul il est vrai rémunéré, que vous pouvez exercer grâce à votre don d’ubiquité.
Je n’ignore pas que beaucoup de vos collègues font montre d’encore plus d’abnégation, de volonté de servir que vous, en n’hésitant pas à vous dépasser, sans vergogne, dans le cumul de mandats et de fonctions.
Concernant la solidarité, je n’ai pas été surpris par votre déclaration.
Vous avez en effet, entre autres et en d’autres temps, démontré votre opposition à la loi relative à la solidarité qui impose un quota de 20 % de logements sociaux dans toutes les communes.
Vous venez donc, comme la majorité de vos collègues, de refuser d’accepter un geste symbolique qui aurait démontré votre volonté de vous associer aux mesures du plan de rigueur annoncées par le premier ministre François Fillon.
A ce propos il est fort regrettable qu’aucunes de ces dernières ne remette en cause, en quoi que ce soit, les acquis et le statut des représentants de la caste politique, cela alors que ceux qu’ils devraient représenter sont soumis à des baisses et atteintes significatives de leurs revenus, de leur système de protection sociale, de leurs retraites.
Il a été annoncé, comme important, que les dépenses liées aux campagnes électorales des partis et remboursées par l’ Etat seront désormais amputées de 5%. Ce qui est, à mes yeux, indécent.
Je ne peux manquer de vous rappeler ce que j’ai écrit, à ce propos, le 26 août dernier, au président de la République, à vous-même et à tous vos collègues, dans le catalogue de mes propositions concernant les économies à réaliser..(*)
« Le budget prévu pour le financement de la prochaine campagne présidentielle devait permettre à chaque candidat présent au premier tour, de dépenser «16,851 millions d’€uros » et à ceux présents au deuxième « 22,509 millions. » au lieu, en 2007, de…13,7 millions d’€uros et de 18,3 millions d’€uros. Soit une augmentation de près de 25% !… Ce qui est indécent !
Après avoir rappelé qu’en 2007 les dépenses des douze candidats présents au premier tour a dépassé les 75 millions d’euros, il serait honnête, au lieu d’augmenter ce poste de près de 25%, de l’écrêter… de 30% »
Cela n’a entraîné aucune réaction de ceux qui se disent les « représentants du Peuple » qu’ils soient de droite ou de gauche.
A vous écouter, Monsieur le député-maire – dont la profession annoncée est conseiller des affaires étrangères (en disponibilité sans doute pour la retraite ?) on a envie de « monter sur ses grands chevaux! »