2 mai 2011
Association Blanc C’est exprimé : réellement non partisane
Pour en finir avec une calomnie politicienne.
Sur de nombreux blogs lorsqu’il est question de la reconnaissance du vote blanc et que mon nom est cité, je suis amené à découvrir des commentaires peu élogieux et tendant à démontrer faussement que je ne« suis pas aussi indépendant » que je le dis. Cela émane le plus souvent de militants manquant de discernement, de libre-arbitre, aveuglés qu’ils sont par leur appartenance à un parti.
De bonne foi, parfois, ils ne rendent pas compte qu’en ne vérifiant pas leurs sources, ils se font les complices de malveillance qu’ils regrettent d’avoir à connaître à l’encontre des causes qu’ils défendent.
Pour prendre un peu de distance, il me faut préciser que je suis le créateur « du Championnat du Monde du bruit qui court »
Depuis mon entrée, en 1992, au Conseil régional de Bretagne, des personnes se font l’écho d’une calomnie concernant mon attitude au sein de cette assemblée.
Il m’appartient donc de remettre les pendules à l’heure!
Cette « fausse vérité, » pour me discréditer, me présentant comme étant responsable d’une association « non partisane » porte sur le fait qu’ayant été élu au titre du vote blanc, reniant mes convictions et mes engagements de campagne, je « votais en permanence » pour la droite ! »
Je pense être en droit de dire que je n’ai pas à rougir de mon implication au sein du Conseil régional de Bretagne. Je n’ai pas à faire ici le bilan de mes interventions en faveur de la Bretagne et des Bretons. Je l’ai fait dans mon livre (Vote blanc la longue démarche) et beaucoup de mes collègues de droite comme de gauche peuvent en attester.
Il est vrai que comme prévu dans la profession de foi, j’ai été amené, en mon âme et conscience, au cours de mes 6 ans de mandat, à voter avec la droite et… la gauche, cela en fonction des propositions qui étaient présentées.
Le « malentendu » repose sur un incident que j’ai provoqué lors de la deuxième séance à laquelle je participais, en avril 1992.
L’ordre du jour appelait l’étude du règlement intérieur et de la désignation des membres délégués auprès d’organismes extérieurs. M’étant rendu compte que j’avais voté, par distraction et dans la précipitation (je m’informais à ce moment là, plus avant du sens de l’amendement en cours de discussion) dans un sens, du fait de sa formulation, qui ne correspondait pas à mon souhait. J’en avais appelé au jugement du président.
La proposition que je souhaitais faire avait pour objectif de donner plus de démocratie à l’assemblée. Après un court débat, reposant sur le bon sens, il fut voté. Cela permettait aux minorités d’être prises en compte.
Mais, de facto, cela avait été pris, par des esprits un peu étroits, comme un ralliement à la majorité…
Or, lors de la précédente mandature avait « confisqué » à son bénéfice toutes les délégations. Ce que par mon « intrusion » j’avais remis en cause..
L’incident était clos, du moins au sein de l’ hémicycle. les débats reprirent.
La longue litanie pour les attributions de délégations commença. Je me rendis rapidement compte que la suspension de séance avait été mise à profit pour mener à bien, malgré les cris indignés entendus peu avant, des tractations entre les différents groupes de la majorité et de l’opposition. Toutes les propositions, bien ficelées au préalable, furent mises aux voix.
Malgré l’assentiment des collègues de son propre groupe, et à leur grande surprise, curieusement, une seule main s’éleva contre, celle de… Yves Dollo porte parole du parti socialiste.
L’incident dont je pensais qu’il n’aurait pas de suite, fut utilisé quelques semaines plus tard, en terme d’amalgame politicien, plus que douteux. Cela me valu des insultes sur le marché de la Croix Lambert de Saint-Brieuc. Les personnes qui m’interpellèrent me dirent que leur source était le journal «Le combat socialiste» dont le rédacteur était…Yves Dollo.
Ce dernier avait oublié les conséquences de la calomnie, en un autre temps, pour Roger Salengro.
Si je n’avais pas réagi à temps, cela aurait pu avoir de fâcheuses retombées «extérieures». Il faisait référence, bien sûr, à l’incident précité mais plus grave, en déclarant que je votais en permanence avec la droite.
Il appuyait sa démonstration sur le pouvoir que j’avais donné à un ami, pour une réunion de commission. Ce dernier, CDS, appartenait, fait gravissime à ses yeux, à la majorité. Il oubliait seulement de préciser que ce dernier avait été élu président de la Commission Formation Apprentissage en faisant le plein complet des voix… du parti socialiste.
J’en avais la preuve.
En effet, pour en savoir un peu plus sur ce que je pressentais comme fourberies dans certaines attitudes doctrinaires, je m’étais en effet porté candidat à ce poste! Le décompte des voix avait été révélateur.
Yves Dollo se garda bien de dire que j’avais également donné mon pouvoir, dans une autre occasion, lorsque appelé à Avignon par des obligations professionnelles que je n’avais pas eu la possibilité de repousser, en accordant ma confiance à Kofi Yamgnane…du parti socialiste.
Sa mémoire l’avait également trahi quand il a omis de dire que lors de l’attribution des délégations, j’avais voté pour une de ses collègues Madame Guerretsen. Celle-ci, décédée très peu de temps après, avait toutes compétences pour assumer un poste de titulaire au lycée hôtelier de Dinard… Ce dernier échut à Jean Hélias, de la majorité.
Cela certainement avec son accord préalable!
Lors d’une rencontre en petit comité, je lui ai, de vive voix, reproché d’avoir travesti la vérité, d’avoir menti. Il me rétorqua, avec un haussement d’épaules pour bien démontrer que cela n’était que futilité :«oh, tu sais, c’était pour les militant !»
Ces derniers apprécieront.
Je dois à la vérité de dire qu’il a eu ensuite l’honnêteté de dire qu’il appréciait mon attitude en session. Ainsi, lui qui après avoir voté, comme un seul homme, avec son groupe contre le maintien de l’Ecole de la Marine Marchande de Paimpol, me confia : «je regrette de ne pas être indépendant comme Toi» La liberté a un prix.
Alerté par des amis, dont certains du Parti socialiste, J’ai pu rétablir, fort heureusement et assez vite, la réalité des faits. Cela grâce à de nombreux contacts et aux mises au point que j’ai été amenées à faire, et pas toujours de façon très agréable du fait de l’agressivité et de l’intolérance de certains de mes interlocuteurs. Cela a sûrement permis d’ éviter pour les objectifs mêmes du mouvement blanc, qui était en fait la «cible» visée, les conséquences graves qu’aurait pu générer ce méchant «coup bas».
Un exemple précis de cela est le seul «contentieux» auquel j’ai déjà fait allusion que j’eus à régler avec Kofi Yamgnage. Réagissant à ma sollicitation concernant la reconnaissance du vote Blanc, ce dernier me transmit un courrier dont les termes, si je n’avais été en mesure de leur apporter une réponse cohérente, fondée auraient pu sceller le sort négatif de ma démarche. …/… « Or, en donnant votre voix à une des listes présentes, vous avez annulé «ce choix supplémentaire», vous avez trahi vos électeurs et pollué le message qu’ils ont voulu délivrer au Gouvernement »…/…
Cet envoi me donnait la possibilité d’éclairer sa lanterne.
Concernant la «trahison des électeurs» je lui demandais de relire avec attention la profession de foi de ma liste quant à l’ engagement du ou des éventuels élus … Il me répondit quelques jours plus tard d’une manière qui honore les qualités morales que je lui connais.
Cela scella une amitié réciproque qui perdure, je l’ai déjà dit, aujourd’hui encore. …/…
«Il se trouve que dans votre campagne, et c’est ce que j’ai compris, vous avez décidé de laisser le libre – arbitre à vos élus. Tel est donc le contrat que vous avez passé avec vos électeurs, dont acte. En votant donc en«votre âme et conscience» vous avez parfaitement respecté ce contrat. C’est pourquoi je vous demande de bien vouloir excuser mon «ignorance», concernant votre combat, mais aussi de comprendre que la confusion que j’ai faite est possible et donc pardonnable. Mon propre combat n’admet ni opprobre, ni anathème et c’est pour cette raison que je pense que nous nous retrouverons sur le même front, afin de promouvoir le RESPECT DE L’AUTRE, dans son être et dans ses opinions».
J’ai eu effectivement le plaisir de travailler, sur ces plans, avec Kofi. Je n’ai jamais eu l’occasion de lui retirer une once de l’estime chaleureuse que je lui porte.