FRANCE2 « 20 heures » OUI… il faut reconnaître le Vote Blanc !

 « Si tu veux être entendu, cries, si tu veux être écouté, chuchotes »

 

Lors du 20 heures de France du 30 janvier et dans le cadre du Grand Débat National, ont été évoqués la reconnaissance du Vote blanc ayant valeur juridique de suffrage exprimé et le vote obligatoire. Au cours de l’émission, comme il est normal, deux thèses s’affrontaient. Celles de deux universitaires, Guillaume Tusseau et de Didier Maus.

C’est une des légitimes attentes des Français.

C’est ce qui a motivé la création, en1989, en Bretagne, de l’association citoyenne « non partisane » Blanc C’est exprimé.

Cela « pour lutter les abstentions qui favorisent l’émergence des courants xénophobes et racistes et, redonner légitimité et crédibilité aux élus ».

il est évident que cette réforme ne doit pas être oubliée et repoussée aux calendes car elle est la clé de voûte de toutes celles à entreprendre.

Pour l’association, le Grand Débat National est en fait ouvert depuis 1989.

En témoigne  le catalogue de propositions de réformes présentées depuis qui, votées, auraient assaini la vie politique et évité, aujourd’hui, la démarche initiale, légitime, des Gilets jaunes.

Celle du vote blanc qui permettrait aux Citoyens d’être respectés car « non seulement entendus mais, écoutés ».

Cette démarche, pour redonner du souffle à la Démocratie, n’est pas pour autant, gagnée.

Guillaume Tusseau, spécialiste en contentieux constitutionnel, est favorable. Pour lui, professeur de droit public à Sciences Po Paris, « c’est  le  moyen radical pour supprimer l’abstention ». La preuve en a été apportée, chiffres à l’appui, par B.C.E. tant que les citoyens ont eu l’espoir de cette avancée.

Cela jusqu’en 2014 et le vote de la loi « déni de Démocratie » qui a seulement séparé, au niveau de sa comptabilisation, cette expression citoyenne des bulletins nuls.

Guillaume Tusseau, considère que c’est un acte de courage politique.

Cela au contraire de son collègue, le très radial Didier Maus, constitutionnaliste, professeur à Sciences Po, un haut fonctionnaire aujourd’hui en retraite, entré en politique depuis plus de 40 ans.

Pour lui « il y a une contradiction entre le mot exprimé et le mot blanc » et a ajouté « Quand on veut exprimer une opinion… on ne vote pas pour rien » !

Il rejoint, en fait, l’ineffable Louis Debré, qui en 2009, président du Conseil constitutionnel pourtant  garant de la Citoyenneté et des Libertés Publiques et donc du « droit de vote » venait de me faire publiquement l’aveu de son inclinaison pour …l’abstention ! «  le vote blanc c’est la « déres-ponsabilisation » moi je préfère « une abstention à un vote blanc » ! Car cela  au moins c’est une opinion » ! ( ?)

« Opinion » démontrée, malheureusement, souvent par les électeurs.

Il est important, à la veille des Européennes, de rappeler que lors du référendum du 29 mai 2005, près de 55 %, du «  peuple français souverain » a fait état… de son opinion en refusant la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe.

Les électeurs ont été désavoués par…le Parlement réuni lors du  Congrès à Versailles le 4 février 2008 en adoptant le projet de loi… modifiant la Constitution, préalable nécessaire… à la ratification du Traité de Lisbonne.

Au cours de l’émission a été évoqué, comme corollaire à la reconnaissance du vote blanc, le vote obligatoire souhaité en mars 2015, par Monsieur de Rugy alors coprésident du groupe EELV à l’Assemblée nationale.

Aussitôt, l’association B.C.E a démontré, que pour ce faire, il fallait prendre en compte la lourdeur administrative de la gestion à mettre en place pour collecter le fruit des sanctions, 35 €uros ( ?) , qui découleraient logiquement de cette obligation. Une nouvelle « usine à gaz ».

A savoir la vérification des raisons multiples permettant de « justifier » de son non-respect : certificats médicaux, témoignages, déplacements professionnels imprévus…mauvaise foi évidente…

 Pour l’association, en effet, le vote obligatoire l’est déjà si l’on veut, réellement, être un Citoyen.

C’est en effet  le vote qui confère la qualité de citoyen.

La solution qui a été suggérée est, que pour accéder « à tout droit auprès d’une administration pour un obtenir un document officiel ou une aide financière ou autre – lorsque l’on est « en droit d’en disposer » – « il faille présenter la carte d’électeur démontrant que l’on a accompli son devoir de citoyen ».

Pourquoi faire simple quand on a l’habitude de faire compliqué ?

Gérard Gautier Saint-Brieuc 31 janvier 2019