Blanc C’est Exprimé lettre-ouverte à Monsieur François de Rugy

J’ai toujours considéré comme indispensable, le respect de la présomption d’innocence en faveur d’un accusé. Aussi malgré que je sois fondé  à n’avoir, pour de nombreuses raisons touchant à la Démocratie, aucune sympathie pour vous, j’avoue ne pas en avoir plus, pour Médiapart.

Ce dernier est loin d’être porteur de toutes les vertus, à savoir…  « être un média à part ». Ce qui, au demeurant n’est pas, de sa part, très sympathique pour ses collègues.

Ce support a choisi son créneau dans le but de rechercher le buzz  maximum source de rentrées financières.  Ses « enquêteurs » fouillent dans les « arrière-cuisines »  de la République qu’ils savent toujours bien garnies. Ils ne peuvent ignorer, pour autant, que leurs zélés informateurs ont souvent mis eux-mêmes, les mains dans le cambouis. En effet, pour être en mesure de divulguer des « informations » concernant des personnages politiques, il est évident qu’il faut bénéficier de « fuites » émanant de personnes qui, elles et pour cause, sont « très bien informées ».

Or « celui qui sait et n’a rien dit  », soit par lâcheté ou intérêt, est aussi coupable, au minimum de complicité passive, que le fauteur en cause.

Les journalistes de Médiapart, comme tous les Français, savent très bien que dans une Démocratie qui prend l’eau de plus en plus, la confiance envers la classe politique a disparu. Ils savent aussi, très bien que si les réformes présentées par Blanc C’est Exprimé depuis 1989 avaient été votées, le champ d’action de leur média, se trouverait aujourd’ hui rétréci. Ils savent également que si ces réformes avaient été votées, l’avènement initialement légitime des    « gilets jaunes » n’aurait pas été justifié.Encore moins les débordements prévisibles que nous avons connus ensuite, indignes de vrais citoyens conscients de leurs droits mais aussi de leurs devoirs.

En fait que la France ne serait plus considérée, dans le Monde, comme une          « Démocratie  imparfaite ».

Ce ne sont pas les lois, promulguées en septembre 2017, dont Vous, Monsieur François de Rugy, avez été l’un des acteurs, qui peuvent faire renaître la confiance dans la vie politique.

Or le problème, en France, est que les lois sont votées « par et pour » les parlementaires qui sont ainsi « juges » et « parties ». Aussi, une fois élus, sans possibilité de contrôle, les citoyens sont oubliés, méprisés.

Les parlementaires sont, dans l’ensemble, comme Vous Monsieur François de Rugy, contre le vote blanc qui est la « clé de voûte » ouvrant à toutes les autres réformes. Celles qui donneraient la possibilité aux électeurs de sanctionner les politiciens fonctionnarisés et  « d’être enfin écoutés et non seulement entendus ».

Les Français en cas de manquement aux lois encourent des sanctions pénales. Il faut qu’il en soit de même pour leurs élus.

Vous avez été informé, comme vos collègues, mais n’avez pas pris en compte mes propositions présentées pour « assainir la vie publique » dont celle, très importante, qui rendrait « inéligibles à vie » tous les élus condamnés dans le cadre de leur mandat. Cela étant accompagné, connaissant le nombre de ceux  qui en ont bénéficié, une loi qui « interdise aux parle-mentaires des deux Chambres  de voter des lois d’amnistie en faveur… de leurs pairs ».

Il est vrai, confiance retrouvée, que la Démocratie …Elle, y gagnerait.

Comme il est vrai que Médiapart aurait beaucoup moins de sujets à traiter.

 

VOIR : http://www.blanccestexprime.fr/?p=1069

 

Gérard Gautier Saint-Brieuc le 31 juillet 2019