Après le renoncement de François Hollande dans la course pour la présidentielle 2017, l’association citoyenne BCE, «non partisane,» a souligné, dans un courrier adressé le 2 décembre, la lucidité et la dignité de sa décision. Cela avant de lui rappeler les termes du courrier qui lui a été adressé le 9 mai. (1)
L’hypothèse d’un deuxième tour avec la présence du Front National, se faisant de plus en plus évidente, le 14 avril dernier Ouest-France titrait : «Hollande sur le FN : «un médecin qui peut tuer le malade» (2)
Sauf que depuis de trop nombreuses années les partis ont joué, pour en tirer profit, avec la peur du danger de l’avènement du F.N.
Le vote blanc a démontré, jusqu’au vote de la loi de 2014 date de fin des espoirs, entre autres en Bretagne, toute sa justification, en termes de taux de participation et de rempart face à ce risque.
Le F.N., non interdit, a toute légitimité à avoir des représentants. Cela en fonction des scores réalisés lors de scrutins mais seulement à la hauteur des suffrages des électeurs qui se reconnaissent en lui et non gonflés artificiellement par les suffrages des mécontents, des laissés pour compte de la République, et de ceux qui rejettent les agissements de la classe politique.
Or lors d’une élection les votes blancs – ayant valeur juridique de suffrage exprimé – seraient considérés à égalité comme étant ceux d’un candidat. (3)
D’où, mathématiquement, cela aurait une incidence sur les scores du F.N et… de tous les partis. Il est, en effet, plus facile de faire 10 points sur 100 que sur 1.000!
Le 5 mai dernier l’association faisait parvenir un courrier au Président Hollande pour attirer son attention sur ce qui précède et mentionnait : …/… «Aussi quelle que soit, vous concernant, l’issue du scrutin pour la présidentielle, vous avez dès maintenant la possibilité de laisser, par la signature d’un décret, votre nom attaché dans l’Histoire de la France, à la reconnaissance d’une expression de la Démocratie dont Elle se dit être le berceau.»…/…
L’association s’appuyant sur le fait que le mandat qui le lie aux Français se termine dans 6 mois, en mai 2017.
Il reste du temps au Président pour mettre en place certaines réformes qui seraient de nature à ramener chez les électeurs la confiance perdue dans les institutions et à redonner des couleurs à la Démocratie.
Cela pour certaines par la voie de décrets que le Président est en capacité et en droit d’utiliser.
La participation à une élection est le reflet de la santé de la Démocratie d’un Pays.
Outre le respect démontré pour ce que les citoyens souhaitent, donner valeur juridique de suffrage exprimé au vote blanc, serait la démonstration de la volonté de la France, ne plus appartenir au Club des Démocraties imparfaites.
Saint-Brieuc le 3 décembre 2016
(1) http://www.blanccestexprime.fr/?p=542
(2)http://www.ouest-france.fr/politique/hollande-sur-le-fn-un-medecin-qui-peut-tuer-le-malade-4163253
(3) L’élection présidentielle est exclue du champ d’application de la loi de 2014.
COURRIEL :blanccestexprime@orange.fr