PRÉSIDENTIELLE 2017 «Les pollueurs-récupérateurs associés»

L’association Blanc C’est Exprimé initiatrice, en 1989, de la démarche pour la reconnaissance du vote blanc ayant valeur de suffrage exprimé a toujours affirmé ne pas se considérer comme propriétaire et  seul défenseur de cette évolution souhaitée pour la démocratie. Cela, tout en affirmant que le vote blanc doit rester transversal et ne doit pas faire l’objet de la création d’un parti politique ou être pollué par des initiatives politiciennes de récupération.

Comme me l’avait écrit Monsieur Pierre-Yves Bourdil, auteur du livre «Ressusciter la politique» édité aux éditions Elippses, avec qui j’avais pris contact à la suite de son entretien avec Jean-Marie Cavada sur France Inter le 24 juin 1995, …/…«La question du vote blanc est difficile. Pour la débarrasser des ambigüités dont elle est encore l’objet, il faut en effet une prise en charge des citoyens par eux-mêmes. La difficulté tient au danger de récupération idéologique. Je crois, de plus, que le rapprochement que vous effectuez entre la montée des extrémismes et le malaise démocratique est juste.» …/…

L’association Blanc C’est Exprimé appelle depuis 1989, à chaque scrutin les électeurs «à voter pour le candidat ou la proposition de leur choix et à ne s’abstenir en aucun cas et en dernier ressort à voter Blanc mais à voter!»
La preuve a été apportée, chiffres à l’appui que la démarche était comprise. Particulièrement en Bretagne (5 départements) où le vote blanc était inconnu en 1989. Elle s’est hissée dans le peloton de tête du classement des Régions au niveau de la participation et a été préservée de la montée du FN par rapport à d’autres Régions.

Cela jusqu’au vote de la loi de 2014 qui n’a pas donné à cette expression de la démocratie, valeur juridique de suffrage exprimé et la considère donc comme…une abstention.

Le déni de démocratie et le mépris opposés aux citoyens dont les espoirs ont été déçus a eu pour conséquence immédiate, lors des régionales, de voir l’exception bretonne mise à mal. (1)

Il appartenait à l’association, en toute logique, d’en tirer les conséquences.

D’où l’appel de B.C.E. «à l’abstention générale» lors des prochains scrutins, de la présidentielle et des législatives, pour que les partis et les politiciens professionnels soient mis devant leurs responsabilités et les assument.

Il est évident que cela ne pouvait pas laisser indifférents les états-majors des partis qui jouent depuis de nombreuses années avec la peur du F.N. et s’en sont servis.

Malheureusement, après le Parti du Vote Blanc (2) qui souhaite présenter un candidat à la présidentielle l’actualité vient de voir un autre candidat postuler avec la même ambition et le même programme. Hervé Lejoux, il se nomme. Un drôle d’homme qui vient à l’âge de 50 ans de découvrir, un peu tardivement, peut-être grâce …à un drone, (3) que le vote blanc existait.

Leur démarche aurait été légitime s’ils n’agissaient pas comme «des pollueurs-récupérateurs» d’une démarche entreprise en 1989 et si, agissant ainsi, ils ne jouaient pas dans le camp de ceux qu’ils disent combattre.

En fait, contre les citoyens, qui seront, en fin de compte, les payeurs!

Saint-Brieuc 21 décembre 2015

(1) http://www.francetvinfo.fr/elections/regionales/regionales-cinq-cartes-pour-comprendre-les-resultats-du-premier-tour_1210561.html

(2) http://www.blanccestexprime.fr/?p=503

(3)http://www.hddrone.fr  et  http://vivelademocratie.fr/rvl.html

 

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